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Benoît Faivre, un académicien engagé (1798-1869) : une vision urbaine de Metz

Originaire de Besançon où il est né en 1798, arrivé à Metz en 1804, Benoît Faivre a été l’un des artisans du rayonnement intellectuel et artistique messin au XIX^e siècle. Membre de l’Académie de Metz (qu’il préside en 1837-1838), peintre et  homme de lettres à ses heures, un temps adepte des idées saint-simoniennes, c’est un libéral éclairé et un chrétien engagé dans l’action caritative (il préside à partir de 1846 la Société de Saint-Vincent-de-Paul).  Messin dans l’âme, épris de l’histoire de sa ville, il est persuadé que le destin de Metz est aussi dans un nouvel urbanisme qui un jour en fera une agglomération où il fera bon vivre.

C’est ce futur qu’il évoquera, comme un message visionnaire, lors de deux grandes conférences prononcées à l’hôtel de ville, l’une sur Metz de 1804 à 1864 (janvier 1865), la seconde au titre étonnant : Metz de 1864 à 1914 (14 mars 1868).

Véritable conscience, reconnu de son vivant mais tombé dans l’oubli peu après sa mort à la veille de 1870, l’avenir donnera en partie raison à Benoît Faivre trente ans après sa disparition !

Auteur d’une biographie de Benoît Faivre (éditions Serpenoise, 2005), Pierre Brasme montrera que son rêve, pas si utopique que cela, se concrétisera à peine trente ans après sa disparition, lorsque tomberont les vieilles murailles messines.

Conférence donnée par Pierre BRASME, membre de l'Académie Nationale de Metz