AGENDA

 

Mar. 14 Mai : Sortie dans le Pays Haut

Sam. 25 Mai : Conférence Pierre BRASME

Mer. 12 Juin : Sortie à Joinville

Sam. 22 juin : Conférence Etienne AUGRIS

Lun. 24 juin : Sortie à  Lunéville

Mer. 03 Juillet : Visite d'Haganis

Sam. 21 sept : Conférence Julien Léonard

Mar 24 Sept : Sortie Autrey et Epinal

Sam. 28 sept : Conférence Patrick SERRE

Jeu. 17 Oct : Sortie Sarrebourg

Sam. 9 nov. : Conférence Antoine CAPUTO

Sam. 30 nov : Conférence Alain GATTI

 
 
 

 

 

Coordonnées

Renaissance du Vieux Metz et des Pays Lorrains
38-48 Rue Saint Bernard

57000 METZ

Courriel : contact@rvmpl.fr

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Renaissance du Vieux Metz et des Pays Lorrains
Renaissance du Vieux Metz et desPays Lorrains

Compte rendu de la visite à Joinville 12 juin 2024

 

Deux  thèmes ont marqué notre venue en Haute Marne. Le matin fut consacré aux ducs de Guise, dont le premier du nom, Claude de Lorraine, n’était autre que le fils cadet du duc René II. Mais l’histoire retient bien souvent le 3e, Henri, dit le Balafré,  à la tête de la Ligue catholique et ardent pourfendeur des Protestants, qui finit assassiné au château de Blois en 1588.

Pour autant, les Guise étaient seigneurs de Joinville et y possédaient le château d’En-Haut (sur la colline), imposante forteresse médiévale dont l’un des propriétaires fut, au XIIIe siècle, Jean de Joinville, compagnon et chroniqueur de Saint Louis, et dont on fête cette année les 800 ans de sa naissance. Du château d’En-Haut dominant la Marne, il ne reste rien aujourd’hui (il fut détruit  à la Révolution). De 1533 à 1546,  Claude de Lorraine fit édifier le château d’En-Bas qui troqua rapidement son nom pour celui de château du Grand Jardin. Situé en bordure de la Marne, ce lieu était avant tout dédié au repos et aux réceptions, et non à l’habitation permanente. Il constitue l’un des fleurons de l’architecture Renaissance française (l’édifice est classé MH en 1925). Très proches du pouvoir royal (Claude de Lorraine était un compagnon de François Ier qui lui rendit visite à six reprises à  Joinville), les ducs de Guise (du nom du domaine en Picardie qu’ils reçurent en héritage) ont cherché à imiter l’art de vivre à la française. Les jardins, composés de parterres agrémentés des célèbres topiaires, sont l’exact reflet de ce qui se faisait dans les châteaux du Val de Loire. A la fin du XVIIe siècle, à l’extinction de la lignée mâle de la famille,  le château est récupéré par Louis XIV qui le transmet aux Orléans. Acquis en 1856 par le maître des forges Salin-Capitain, le château est restauré moyennant des adaptations au nouveau mode de vie ; un jardin romantique est notamment aménagé dans le vaste espace (4.5 ha)  entourant la demeure. En 1978, le château devient la propriété du Conseil départemental de Haute-Marne qui l’a réhabilité tout en assurant sa valorisation et la programmation culturelle. Dans les années 1990, les Jardins sont redessinés pour retrouver l’esprit Renaissance et Romantique.

 

Un petit tour en ville nous permit de découvrir quelques aspects de ce petit bourg (3000 hab.), fortifié au Moyen Age et qui recèle encore de vieilles demeures, restaurées par les propriétaires, fortement  incités par une municipalité dynamique, avec l’aide parfois de la Mission Bern.

 

Après le déjeuner, nous consacrâmes l’après-midi à la route de la Fonte d’art en visitant deux sites. Le premier est consacré à l’histoire de la métallurgie  haut-marnaise : dans la vallée de la Blaise, réputée pour être la plus ancienne et la plus active vallée métallurgique au XIXe siècle, Metallurgic Park (à Dommartin-le-Franc) offre la découverte d’un ancien site industriel parfaitement conservé et animé par une scénographie contemporaine. La visite fut centrée sur le fonctionnement d’un haut-fourneau et les productions de fonte artistiques. La fonte fut en son temps au cœur de la révolution industrielle avec l’urbanisme naissant. Elle aborde l’art avec la production en série de milliers de fontaines, statues, vases, candélabres …., conçus par des sculpteurs ou architectes.  Elle vaudra à ses fondeurs de prestigieuses commandes publiques et une renommée internationale.

L’après-midi se prolongea et se termina par la visite d’une ancienne Maison de maître des forges à Rupt. A l’origine, il y  avait un petit château au XVIIIe siècle. Celui-ci n’a d’ailleurs pas disparu mais a servi de base pour un projet ambitieux voulu par les maîtres des forges au XIXe siècle.  Tout en pierres (pierres de Savonnières), il élève sa silhouette dorée, coiffée par une toiture en ardoises.  Après  plus de soixante ans d’abandon, l’édifice fut racheté par M. Plantegenet, retraité de l’aménagement paysager. Tombé fou amoureux du lieu, il entreprit les premiers travaux de restauration. Devant l’ampleur du projet, il posa sa candidature à la Mission Bern qui, le projet ayant été retenu, lui octroya une subvention substantielle pour la réfection totale de la toiture et des façades. Le nouveau propriétaire a aussi l’ambition de restaurer l’intérieur et de valoriser le jardin romantique entourant la Maison. L’état de chantier de l’édifice ne nous permit pas de visiter réellement l’intérieur (hormis une partie du RDC). Le propriétaire nous fit faire le tour de la Maison en nous montrant les modifications apportées par les maîtres des forges au château initial : escaliers d’apparat à l’avant et à l’arrière, jardin d’hiver en terrasse, lucarnes dans la toiture. De l’aveu de M.Plantegenet, les travaux vont s’échelonner sur de nombreuses années encore. Une invitation pour une visite ultérieure !

 

Gérard Colotte